RDC: à Goma les enfants de rue

18 novembre 2014

RDC: à Goma les enfants de rue

les enfants de rue
Les enfants de rue

C’est un vendredi soir, il est 22 h à ma montre, nous sommes dans une fête de mariage dans la salle New Rivière à Goma dans le quartier Himbi. Je sors pour récupérer quelque chose dans le véhicule d’une amie parquée dehors. Et là sur le parking à l’extérieur  il fait très froid je vois des jeunes enfants communément appelés « enfants de la rue » âgés de 10 à 15 ans qui surveillent les véhicules des invités qui font la fête.

Un des enfants me voyant me diriger vers le véhicule s’approche de moi pour m’informer que c’est lui qui surveille notre véhicule. Etonnée, je l’observe parce qu’il a l’air d’un enfant, je ne comprends pas ce qu’il fait dehors à une heure aussi tardive. Où étaient ses parents ? Pourquoi est-il dehors en pleine nuit ?

Voulant en savoir un peu plus à son sujet et ceux des autres enfants avec lui, je m’approche davantage et lui demande son nom. Il me dit qu’il s’appelle Dany. Nous avons une brève discussion qui m’a beaucoup touchée, j’ai décidé de la partager sur mon blog :

Moi : Dany quel âge as-tu ?

Dany : j’ai 12 ans ;

Moi : Dany, que fais tu dehors à cette ci ? Tu devras être à la maison dans ton lit ;

Dany : je travaille Madame, c’est nous qui surveillons les véhicules des invités qui sont dans la salle. Nous espérons qu’ils vont nous donner quelque chose que nous allons ramener à nos familles, la vie est dure.

Moi : Où sont vont parents ? Est-ce qu’ils savent que vous êtes ici à cette heure ?

Dany : Nos parents savent que nous sommes là, d’ailleurs, la maison de ma famille est juste à côté (il pointe un doigt vers une maison non loin de l’endroit où nous fumes), mes parents à cette heure ils dorment, ils ont travaillé la journée. C’est à moi de venir chaque soir ici devant cette salle quand il y a une fête pour surveiller les véhicules voir si je veux gagner quelque chose et ainsi épauler mes parents qui gagnent peu.

Moi : Dany est ce que tu étudies au moins ?

Dany : Non je n’étudie plus depuis longtemps. J’aimerais bien aller à l’école, mais la vie est devenue trop chère. Ce que je gagne ici, c’est juste pour aider mes parents et moi-même pour avoir quelque chose à manger. Mes parents n’arrivent plus à payer mes études et subvenir à tous nos besoins ;

Moi : Dany je dois retourner dans la salle, je te reverrai quand je quitterai la fête.

Dany : merci Madame et compte sur moi pour bien surveiller le véhicule.

Je suis restée perplexe, sans voix après cette discussion très touchante. Pour moi ces enfants sont sacrifiés par l’agenda de détenteurs du pouvoir qui planifient tout pour leurs propres intérêts personnels et non ceux du peuple.

Le chômage, la  mauvaise rémunération sont un handicap pour le développement sur tous les plans dans notre pays la RDC. Si les parents de ces enfants avaient un travail bien rémunéré, ces enfants seraient à l’école. Ils ne se préoccuperaient même pas une seconde des problèmes de la vie à leur âge parce qu’ils sont encore des enfants.

Si le gouvernement mettait en place des centres pour l’encadrement des enfants de la rue, on compterait moins d’enfants dans la rue.

Si notre gouvernement créait plus d’emplois, beaucoup des parents seraient en mesure de subvenir aux besoins des bases de leurs enfants.

Ces enfants méritent de jouir de leur enfance.

 

Partagez

Commentaires

Kapy
Répondre

Bonjour, j'aimerais venir en aide aux personnes vulnérables dont les enfants de la rue de Goma. Si vous connaissez des orphelinats que nous pouvons soutenir n'hésitez pas à m'écrire: elikya.project.rdc@gmail.com. Je cherche également une personne bénévole qui pourrait nous aider dans notre projet et qui serait un lien sur le terrain. Merci.

justin tomtom kambalala
Répondre

La nature de l’homme tend à séparer ceux qui étaient fait pour s’unir par le lien de l’Amour, par la passion d’aimer.
Le fameux pèche originel est la conséquence de notre nature, ce qui implique que nous devions faire un effort pour changer cette nature qui nous dirige dans le sens oppose ou nous désirons aller.
Le premier pas à franchir c’est Abraham qui le découvre quand il reçoit le message ports de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père au premier abord cela semble anachronique, ce serait nier les valeurs traditionnelles sur lesquelles sont fondes la famille et la patrie est-ce à ce prix que nous retrouverons notre bel amour ?
Un nouvel horizon s’ouvre, la connaissance du bien et du mal, la loi, ne sont Pa fait pour aimer. Or dieu est amour !
Je vous offre quelques réflexions pour vous guider vers celui qui vous aime et déclare qu’il sera toujours fidèle à son aimée, c’est à dire à vous-même !
Toutes ces études sont basées uniquement sur la culture JUSTIN KAMBALALA, mais Dieu est le même pour tous…

HERES MY HEART- DAVID CROWDER
Voici mon cœur seigneur dis-moi ce qui est vrai parce que tu m’as trouvée.
Je suis à toi
Je suis aimée purifiée
J’ai vie
Je peux respirer
Je suis guérie
Je suis libre
Parce que tu es fort
Tu es sur
Tu es la vie
Tu es bon
Toujours vrai
Tu es la lumière
Tu es plus que suffisant
Tu es ici
Lamour l’espoir, la grâce tu est tout ce que j’ai.

justin tomtom kambalala
Répondre

C’est un vendredi soir, il est 22 h à ma montre, nous sommes dans une fête de mariage dans la salle New Rivière à Goma dans le quartier Himbi. Je sors pour récupérer quelque chose dans le véhicule d’une amie parquée dehors. Et là sur le parking à l’extérieur où il fait très froid je vois des jeunes enfants communément appelés « enfants de la rue » âgés de 10 à 15 ans qui surveillent les véhicules des invités qui font la fête.

Un des enfants me voyant me diriger vers le véhicule s’approche de moi pour m’informer que c’est lui qui surveille notre véhicule. Etonnée, je l’observe parce qu’il a l’air d’un enfant, je ne comprends pas ce qu’il fait dehors à une heure aussi tardive. Où étaient ses parents ? Pourquoi est-il dehors en pleine nuit ?

Voulant en savoir un peu plus à son sujet et ceux des autres enfants avec lui, je m’approche davantage et lui demande son nom. Il me dit qu’il s’appelle Dany. Nous avons une brève discussion qui m’a beaucoup touchée, j’ai décidé de la partager sur mon blog :

Moi : Dany quel âge as-tu ?

Dany : j’ai 12 ans ;

Moi : Dany, que fais tu dehors à cette ci ? Tu devras être à la maison dans ton lit ;

Dany : je travaille Madame, c’est nous qui surveillons les véhicules des invités qui sont dans la salle. Nous espérons qu’ils vont nous donner quelque chose que nous allons ramener à nos familles, la vie est dure.

Moi : Où sont vont parents ? Est-ce qu’ils savent que vous êtes ici à cette heure ?

Dany : Nos parents savent que nous sommes là, d’ailleurs, la maison de ma famille est juste à côté (il pointe un doigt vers une maison non loin de l’endroit où nous fumes), mes parents à cette heure ils dorment, ils ont travaillé la journée. C’est à moi de venir chaque soir ici devant cette salle quand il y a une fête pour surveiller les véhicules voir si je veux gagner quelque chose et ainsi épauler mes parents qui gagnent peu.

Moi : Dany est ce que tu étudies au moins ?

Dany : Non je n’étudie plus depuis longtemps. J’aimerais bien aller à l’école, mais la vie est devenue trop chère. Ce que je gagne ici, c’est juste pour aider mes parents et moi-même pour avoir quelque chose à manger. Mes parents n’arrivent plus à payer mes études et subvenir à tous nos besoins ;

Moi : Dany je dois retourner dans la salle, je te reverrai quand je quitterai la fête.

Dany : merci Madame et compte sur moi pour bien surveiller le véhicule.

Je suis restée perplexe, sans voix après cette discussion très touchante. Pour moi ces enfants sont sacrifiés par l’agenda de détenteurs du pouvoir qui planifient tout pour leurs propres intérêts personnels et non ceux du peuple.

Le chômage, la mauvaise rémunération sont un handicap pour le développement sur tous les plans dans notre pays la RDC. Si les parents de ces enfants avaient un travail bien rémunéré, ces enfants seraient à l’école. Ils ne se préoccuperaient même pas une seconde des problèmes de la vie à leur âge parce qu’ils sont encore des enfants.

Si le gouvernement mettait en place des centres pour l’encadrement des enfants de la rue, on compterait moins d’enfants dans la rue.

Si notre gouvernement créait plus d’emplois, beaucoup des parents seraient en mesure de subvenir aux besoins des bases de leurs enfants.

Ces enfants méritent de jouir de leur enfance.

kambalala
Répondre

Nom de lorganisation : fondation jeune de demain
titre du projet: projet dappui a la reintegration socioeconomique des jeunes desoeuvres et enfants de la rue dans la pacification et developpement de la province du nord kivu