Dans la ville de Goma des enfants étudient encore en plein air
C’était un samedi aux environs de 10 h. Je faisais une petite visite dans un quartier appelé Ndosho dans la ville de Goma au Nord-Kivu . Je suis arrivée à un orphelinat communément appelé « Chez Mama Jeanne »; le portail était grandement ouvert, je vis de loin des enfants assis dehors sous le soleil les cahiers à la main. J’étais curieuse de savoir ce qu’ils pouvaient bien faire dehors assis sous un chaud soleil. Je m’approchai et vis une dame qui était juste debout dehors en train d’observer les mouvements des enfants et qui s’avéra être la responsable de l’orphelinat, je lui demandai pourquoi les enfants étudiaient dehors au lieu d’être dans les salles des classes qui étaient construites juste à côté. Cette dame commença à m’expliquer que faute des moyens les élèves de 5e et 6e année primaire suivent leurs cours dehors sous le soleil et en cas de pluie ils s’abritent dans les autres classes inférieures en attendant que la pluie cesse, ce qui pénalise tout le monde parce qu’ils sont obligés d’arrêter les cours pendant ce temps. Ils ont commencé la construction de ces deux classes supérieures notamment la 5eme et 6eme primaire mais ont dû stopper faute des moyens financiers qui n’étaient pas suffisants pour aller jusqu’au bout.
Classe de 6e année primaire en pleine leçon de science botanique
J’ai pris un temps pour observer le déroulement des classes. Les enfants faisaient de leur mieux pour rester concentrés, mais cela n’était pas possible. Le soleil qui frappe fort les déconcentre, les empêche de bien lire, écrire, ce qui rend ces enfants moins efficaces. Ils avaient tous l’air de souffrir. C’est un calvaire d’étudier dans des telles conditions et nous devons les aider. Les adultes que nous sommes ne peuvent pas accepter que des gamins étudient dans de telles conditions, nous devons intervenir en faveur de ces enfants.
Classe de 5e année primaire en pleine leçon de mathématiques
Pendant que les autres écoliers étudient dans de bonnes conditions, dans une salle, avec un toit , les écoliers que j’ai rencontrés ont comme toit leur cahier qu’ils mettent sur la tête pour se protéger du soleil. Ils ont comme support leurs jambes pour écrire. Bon nombre d’entre eux ont des problèmes de dos, de vision et beaucoup d’autres problèmes.
Et dire que c’est dans la ville de Goma …
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